mercredi 12 mars 2014

Solidarité avec les antifascistes, syndicalistes et révolutionnaires d’Ukraine

http://alternativelibertaire.org/local/cache-vignettes/L210xH288/arton5775-99462.jpgNous sommes resté-e-s relativement silencieux-ses sur les événements secouant l’Ukraine depuis le mois de novembre. L’occupation de la place Maidan, présentée comme un mouvement « pro-UE » par les médias nous laissait dubitatif, jusqu’au début de la répression sanglante de l’Etat ukrainien.
Nous ne pouvions que soutenir les revendications plus que légitimes du peuple ukrainien face au pouvoir corrompu des oligarques, incarné par Yanoukovitch qui pillait les richesses et exploitaient la population de manière méthodique et face à la répression policière. Mais les témoignages de plus en plus nombreux de nos camarades anarchistes, syndicalistes et antifascistes sur place (dont ceux du syndicat autonome de Kiev), notamment sur le rôle central de l’opposition profasciste et nationaliste au sein du mouvement Maidan, avec ses milices financées de manière obscure, et ses méthodes autoritaires (interdisant l’accès de la place occupée aux militants révolutionnaires de gauche et anarchistes de manière visible) nous dictaient la prudence, prudence renforcée devant le soutien inconditionnel des dirigeants européens au mouvement.
Malheureusement, il semble aujourd’hui que nous avions raison.
Depuis le départ précipité de Yanoukovitch, négocié par les diplomates européens et américains, les fascistes ont pris largement place dans le nouveau gouvernement, interdisant en premier le Parti communiste ukrainien prorusse et stalinien, traquant ses membres, et occupant militairement les bâtiments administratifs de Kiev, sans même toucher aux intérêts des oligarques que le peuple avait combattu.
L’est du pays, russophone en majorité, s’est à son tour soulevé, suite à des démonstrations de force du PCU, et la Crimée réclame son indépendance, sous la protection de la Russie, qui a envoyé des parachutistes prendre de force la ville de Sebastopol et ses environs. Face à cela, le nouveau gouvernement « Pro-EU » demande à réactiver son arsenal nucléaire et mobilise l’armée à son tour. Ces tensions peuvent à terme conduire à un conflit majeur.
Nous sommes certain-e-s que celui-ci n’apportera évidemment rien de bon à la population ukrainienne. Nous ne sommes d’ailleurs pas dupes des enjeux géopolitiques et de l’interventionnisme européen, états-unien, et russe dans ce conflit en préparation. L’Ukraine est un pays charnière dans la course à la puissance que mènent les bourgeoisies et les États occidentaux et russe. Ainsi elle constitue un point de passage vital du gaz pour l’économie ouest-européenne, et une base militaire d’importance pour la Russie. Ce n’est pas sous la tutelle de l’un ou de l’autre que s’améliorera le sort des Ukrainien-ne-s. Il est d’ailleurs navrant de voir les médias dominants focalisé sur une révolte dirigée par des nationalistes en Ukraine, alors que les soulèvements anticapitalistes en Bosnie et dans le reste des Balkans sont totalement ignorés.
Il est tout aussi lamentable de voir que l’ensemble des médias occidentaux font tout ce qu’ils peuvent pour masquer la montée de l’extrême droite et son intégration dans les institutions grâce à son alliance avec le parti de droite pro Union européenne qui domine le gouvernement de transition.
Toutes nos pensées et notre solidarité vont aujourd’hui à nos camarades ukrainien-ne-s, et à toutes celles et ceux qui là-bas, se mobilisent pour une société libre et égalitaire, et qui sont emprisonné-s ou tué-e-s, comme Sergei Kemskiy, anarchiste assassiné sur Maidan par la police, et à l’ensemble du peuple ukrainien, dont les souffrances et l’exploitation ne sont pas (encore ?) terminées.
Seul un mouvement d’ampleur, populaire et rassemblant les forces sociales combatives du pays pourra faire face à l’interventionnisme et apporter les changements économiques et sociaux vitaux pour la population. Nous nous mobilisons aujourd’hui pour exiger l’arrêt des opérations militaires, et de l’interventionnisme occidental et russe, ainsi que l’arrêt du soutien européen et états-unien au gouvernement « nationaliste » dont la légitimité par les urnes et dans la rue reste encore à démontrer.
En Ukraine comme ici, Ripostons au fascisme, résistons à l’impérialisme ! Mort à la guerre ! Solidarité avec les antifascistes, syndicalistes et révolutionnaires d’Ukraine !
Alternative libertaire, le 6 mars 2014

Pour la défense du 33, rue des Vignoles, à Paris le 15 mars

Le 33, rue des Vignoles, à Paris 20e, est un symbole historique du mouvement libertaire à Paris. Ouvert en 1971 par les anarchistes espagnols en exil, siège aujourd’hui de la CNT française, cette petite impasse est un haut lieu de contre-culture et de lutte. La mairie de Paris le menace de fermeture.

Vingt ans après : les locaux du 33 rue des Vignoles sont à nouveau menacés.
Le 33 rue des Vignoles, siège de la CNT, mais aussi espace occupé par des artistes, l’association Flamenco en France et un artisan, est un lieu de vie ouvert sur la quartier, mais est de nouveau dans la ligne de mire de la Ville de Paris. Cette offensive met fin, de manière unilatérale, aux échanges en cours depuis 2011 dont l’objectif était de définir les modalités d’un maintien dans les lieux des différents occupants.

Alerte et mobilisation

Déjà, en 1996, la mobilisation des habitants du quartier, d’associations, de soutiens divers et de la CNT avait fait reculer Tiberi.
En 2014, nous appelons de nouveau à une défense collective et unitaire du 33 : ce lieu de luttes syndicales et sociales, avec des locaux autogérés, carrefour internationaliste permanent (solidarité avec le Chiapas, accueil d’antifascistes grecs, de militants-e-s du Maghreb, et bien d’autres), permet aussi l’expression d’une contre-culture militante (projections, débats, concerts).

Le comité de soutien du 33 appelle à manifester le 15 mars

Le 4 mars, un comité de soutien a été constitué, regroupant des habitants du quartier, des syndicats, des associations locales, des organisations politiques et des personnalités. Au-delà des sensibilités de chaque composante du comité, les participants partagent cette volonté de défendre le Paris populaire, un lieu multiple où se côtoient l’action syndicale autogestionnaire, les débats culturels, la création artistique, ceci avec une ouverture sur le quartier : salons du livre libertaire et d’occasion, spectacles pour enfants, ciné-club, permanence d’une Amap.
Cette manifestation a comme objectif de se faire entendre auprès de la mairie de Paris afin que des négociations dignes de ce nom soient reprises, avec comme base le maintien des occupants dans les lieux, ainsi que les modalités pratiques et concertées d’occupation.
Le Paris populaire vivra ! tous et toutes dans la rue le 15 mars 2014 !
À l’appel de la CNT, des artistes du 33, de Flamenco en France et du comité de soutien, comprenant : l’Union syndicale Solidaires, le NPA, Droit au logement, l’Union pacifiste de France, Alternative libertaire, la Fédération anarchiste, le Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, la librairie Quilombo, Souriez vous êtes filmés, la compagnie Jolie Môme, le Frap, Mili, La Horde, LOCs ; des associations et des habitants du quartier : les Tabliers volants, les Ateliers du Père-Lachaise, La Mare au diable, la Commune libre d’Aligre, l’Amap Le Temps des légumes, La Petite Rockette, Les Comptoirs de l’Inde. Une liste de personnalités se constitue avec, parmi les premiers signataires, Bernard Friot, économiste et sociologue, Alain Bihr, sociologue, Miguel Benasayag, philosophe, Evelyn Mesquida, auteur de La Nueve, 24 août 1944 ; des musiciens et artistes : Serge Utgé-Royo, Didier Porte, Cartouche, Les Chanteurs livreurs.

Manifestation pour la défense du 33 rue des Vignoles et de ses occupants le 15 mars à 15 h 30.
Départ du 33 rue des Vignoles, arrivée place Gambetta

Rejoignez le comité de soutien !

mardi 25 juin 2013

Brésil

http://www.anarkismo.net/attachments/jun2013/fag.jpgLe gouvernement PT cible les anarchistes à Porto Alegre

Par la Federação Anarquista Gaúcha

La police fédérale a mis à sac le siège de la Federação Anarquista Gaúcha (FAG), à Porto Alegre. Voilà où en est le gouvernement de « gauche » de Brasilia, après dix ans de politique néolibérale.


L’après‐midi du jeudi 20 juin 2013 , entre 12 et 15 agents, non identifiés mais portant des gilets et des vestes de police et en se présentant comme des agents de la police fédérale, sont entrés et ont perquisitionné l’athénée Batalha da Várzea, l’espace politique et social de la Fédération Anarchiste Gaúcha (FAG), située travessa dos Venezianso. Ils se sont également emparés d’une partie du matériel.
Les agents n’ont pas montré d’ordre de perquisition aux voisins qui se sont inquiétés de savoir ce qui se passait. Par ailleurs, dans la matinée, des agents, également cachés, ont tenté d’appréhender une camarade à son domicile.
La FAG est une organisation politique vieille de 18 ans. Au cours de ces années, nous ne nous sommes jamais cachés et nous avons toujours maintenu le caractère public de nos espaces, dans lesquels nous menons de nombreuses activités d’ordre politique et culturel, ainsi que notre action politique.
L’athénée est un espace où, ces trois dernières années nous nous sommes tenus à ces activités, en maintenant une bibliothèque publique et en réalisant des activités périodiques.
Nous souhaitons rappeler aussi qu’en octobre 2009, notre ancien siège (situé à Lopo Gonçalves) avait aussi était envahi par la police civile sur ordre du gouverneur de l’époque, Yeda Crusius, suite à une affiche sur laquelle nous la tenions pour responsable de la mort du militant du Mouvement des sans terre (MST) Elthon Brum à San Gabriel. À cette occasion, tout le matériel de notre siège avait été saisi, y compris les poubelles.
Cette fois, après les nombreuses « rumeurs urbaines » publiées par RBS [1] nous accusant d’être des sociopathes, on nous accuse de planifier, avec l’aide de militants étrangers, une guérilla urbaine : on voit là un motif très net pour semer la panique et appeler la répression contre notre action.
Les provocations et mensonges développés par la presse réactionnaire ou la répression employée par les appareils policiers de l’état bourgeois ne sont pas des nouveautés pour nous. Depuis nos débuts en tant que courant politique, nous avons été la cible de l’acharnement répressif du patronat agissant main dans la main avec l’Etat.
Durant plus d’un siècle, nous avons résisté à ces lâches attaques, sans jamais baisser ni nos têtes, ni nos poings et ce n’est pas ce nouvel épisode qui affaiblira notre combativité.
Nous dénonçons enfin le gouvernement municipal, provincial et fédéral, tous responsables de cette lâche attaque contre notre organisation. Il ne nous intimiderons pas et nous continuerons en employant tous nos efforts pour la construction d’un mouvement populaire combatif qui organise les opprimés de ce pays et leurs légitimes revendications.

No Pasarán !!!

À bas la répression contre ceux qui luttent !!!

Federação Anarquista Gaúcha, le 20 juin 2013

[1] Une des principales entreprises multimédia du pays.

 

Communiqué de l’Action antifasciste Paris-Banlieue

Meurtre de Clément Méric : halte aux mensonges !



Depuis ce matin, l’ensemble de la presse en ligne reprend une information de RTL, au sujet d’une vidéo de la mort de notre camarade et ami Clément, sans la vérifier. A l’instar des journalistes qui diffusent ces calomnies nous n’avons pu visionner cette vidéo.

Nous rejetons toutefois formellement l’interprétation qui en est faite. Les camarades présents avec Clément le 5 juin maintiennent leur version :
- oui il y a eu des échanges verbaux à l’intérieur du magasin, devant les 
messages ouvertement racistes et tombant sous le coup de la loi arborés
 par les skinheads

 ;
- l’agression physique survenue à l’extérieur du magasin est le fait des
 skinheads qui se sont approchés, ont encerclé nos camarades puis les ont agressés. Les militants néonazis étaient armés de coups-de-poing américains et ont tué Clément Méric.


Il est donc impossible que des images montrent Clément se précipiter vers
 son agresseur pour lui porter un coup dans le dos.

C’est au contraire
 Esteban qui a quitté le centre de la rue pour se diriger vers Clément. Les militants d’extrême droite eux-mêmes n’ont jamais prétendu que Clément se soit précipité vers eux pour les frapper par derrière. 

Les mensonges relayés dans la presse ne font qu’ajouter à la douleur de
ses proches.

 
Action antifasciste, Paris, le 25 juin 2013

 

lundi 17 juin 2013

No Pasaran !



Le fascisme tue. Ensemble, combattons- le ! 

Manif nationale le 23 juin à Paris


Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois. La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes.
Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste.
Confortés par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de l’extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l’occasion pour eux d’être mis sur le devant de la scène. Nous dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et racistes.
L’exclusion, le rejet de l’autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l’immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l’histoire en témoigne, conduisent au pire. L’Etat entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire d’agir avec détermination contre les commandos fascistes.
Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l’immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à travers toute l’Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout temps et en tous lieux.
Ce n’est pas une question morale ; le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises… Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. L’extrême-droite est à l’opposé de ces valeurs.
Utiliser la mort de Clément serait méprisable. A contrario, c’est honorer sa mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus nombreux-euses et déterminés-es ses combats pour la liberté et une autre société.
Unité contre le fascisme et l’extrême-droite ! Manifestation à Paris, dimanche 23 juin à 15 heures
Des manifestations seront aussi organisées en commun dans d’autres villes. Nos organisations se réuniront de nouveau après la manifestation : éradiquer la menace fasciste nécessite un travail dans la durée et l’organisation de collectifs locaux. Nos organisations sont différentes, mais elles ont un point commun essentiel : le refus de l’intolérance, du nationalisme, de la haine, et de l’exclusion ; tout le contraire de ce que veut imposer l’extrême droite !
Le fascisme et l’extrême-droite ne sont pas des courants politiques avec lesquels on dialogue ou on compose. Leur système est basé sur la violence physique, la haine, l’asservissement des peuples.
 

Premiers signataires (au 13 juin) : AC !, Act Up Paris, Action antifasciste Paris Banlieue, Alternative Libertaire, APEIS, ATTAC France, CADAC, CEDETIM/IPAM, CGT Educ’action Versailles, CGT Educ’action Créteil, CNDF, CNT, Collectif Antifasciste Paris Banlieue, Collectif CIVG Tenon, CONEX (Coordination nationale contre l’extrême droite), Collectif de Saint Denis contre le FN et l’extrême droite, Confédération paysanne, Convergence et Alternative, DAL, DIDF, EELV, FA, FASE, FASTI , Fédération Anarchiste, FIDL, FSU, Fondation Copernic, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, GISTI, Jeudi Noir, Justice et Libertés, L’appel et la pioche, La Horde, La LMDE, Les Alternatifs, Lesbian and Gay Pride Lyon, Les Debunkers, Marche Mondiale des femmes, Marches européennes contre le chômage, MRAP, Mémorial 98, MJCF, MNCP, M’PEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Pink Bloc Paris, Ras l’Front Marne-la-Vallée, Ras l’Front 38, République et Socialisme, Réseau pour un avenir sans fascisme, SGEN-CFDT Académie de Versailles, SLU (Sauvons l’université), SNESUP-FSU, Solidaires Etudiant-Es, SOS Racisme, Sortir du colonialisme, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, UNEF, Union syndicale Solidaires, UNSP, VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes)…



mardi 11 juin 2013

Violences fascistes : Ils ne frappent pas au hasard !

En marge des récentes manifestations homophobes, l’agression de deux personnes le 17 avril dernier dans un bar gay de Lille par trois boneheads (skinheads d’extrême droite) a mis en lumière, du fait d’une couverture médiatique nationale, le retour d’une pratique constitutive de l’extrême droite  : les intimidations et violences physiques.


Sur fond de recomposition de l’extrême droite radicale, les nationalistes, identitaires, solidaristes, catholiques traditionalistes et autres nostalgiques du pétainisme se livrent à une surenchère militante pour s’assurer une position dominante à droite du Front national. Avec pour conséquence directe la multiplication des provocations et actions coup de poing, souvent largement relayées par Internet sur la fachosphère [1].
La propagation de la peur est un moteur efficace de mobilisation à l’extrême droite et la thématique de l’«  islamisation » supposée de la société un outil de propagande passant par des actions parfois spectaculaires comme l’occupation du chantier d’une mosquée à Poitiers en octobre 2012 par Génération identitaire. De fait, ces dernières années, nombre de lieux de culte musulmans, mosquées ou salles de prières, ont été saccagés ou recouverts de tags en tous genres : croix gammées ou celtiques, Sieg [2] et autres éléments visuels du folklore du nazillon de base. Mais tous les militants fascistes ne sont pas versés dans la décoration et certains préfèrent les vieilles bonnes actions à l’ancienne  : intimidations verbales et physiques de personnes racisées comme récemment à Lyon (en novembre et décembre 2012 puis en mai 2013) de la part de militants du Groupe union défense (Gud) local.
Les questions ayant trait aux libertés sexuelles excitent tout autant l’extrême droite, essentiellement des groupes proches des traditionalistes catholiques comme en témoignent les tentatives de perturbation de manifestations de type marche des fiertés lesbiennes, gays, bi, trans ou intersexes, ou les prières de rue devant des hôpitaux pratiquant des IVG. En février 2010 huit plaintes avaient été déposées suite aux agressions subies lors d’un kiss-in organisé sur le parvis de Notre-Dame le jour de la Saint-Valentin. À Paris toujours, l’année dernière, des incidents ont eu lieu en marge de la Gay Pride aux abords de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

La stratégie de la terreur


Mais c’est encore les milieux libertaires et d’extrême gauche, parce qu’ils sont les plus actifs dans l’antifascisme, qui voient leurs militants et militantes et/ou sympathisants, leurs locaux ou tout simplement des lieux publics dans lesquels ils ou elles ont leurs habitudes, être les cibles de choix des agressions des fascistes. En décembre 2011 puis mars 2012, des lycéens du Lycée autogéré de Paris (le Lap) sont agressés par des militants du Gud, à Toulouse les locaux de la CNT sont pris pour cible en mai 2011, un mois plus tard à l’occasion de la fête de la musique c’est un concert de Zep que des Identitaires tentent d’interrompre à coup de torches fumigènes. À Besançon, en juin 2012, des «  expéditions punitives  » de boneheads dans des bars ou sur des terrasses de cafés sont même filmées par les agresseurs eux-mêmes puis diffusées sur internet.
Ces actes ne sont malheureusement pas isolés et on note sur le terrain une recrudescence des actes de violence commis et revendiqués par des groupuscules d’extrême droite contre leurs ennemi-e-s désigné-e-s  : les racisé-e-s, les homosexuel-le-s, les «  gauchistes  »… mais jamais l’État ou le capital  !
 
Un militant antifasciste d'AL
 
[1] Regroupement des outils informatisés (blogs, sites web, comptes Twitter ou Facebook) utilisés comme relais d’idées ou moyens de contact par l’extrême droite pour communiquer et propager ses idées
[2] De l’allemand «  victoire  », en référence au salut nazi Sieg Heil.

samedi 8 juin 2013

Meurtre d'un militant antifasciste à Paris

Communiqué de l'Action Antifasciste Paris-Banlieue


Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d'un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l'extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d'extrême droite qui s'est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.

Ses ami-e-s et camarades.

vendredi 17 mai 2013

Le programme de la Foire à l’autogestion des 8 et 9 juin 2013

Le programme est sorti !

Le programme (provisoire) de la Foire à l’autogestion Montreuil 2013 est disponible ici :


Venez nombreuses et nombreux !

Appel à la Foire à l'autogestion 2013

La crise que nous traversons est loin d’être finie. Il s’agit non seulement d’une crise économique mais aussi d’une crise politique. Le capitalisme désagrège les sociétés et précipite la planète dans une catastrophe écologique. Les États organisent ce système prédateur.

Pour nous, l’autogestion est un outil pour une alternative sociale, économique et politique. N’attendons pas que les réponses tombent d’en haut, mais remettons en question notre manière de produire et construisons des réseaux de solidarité concrète, afin de reprendre nos vies en main.

En juin 2012, l’autogestion a été au cœur d’un événement festif et populaire, la Foire à l’autogestion. Une soixantaine de structures coopératives, politiques, syndicales et associatives y ont participé, attirant 1 300 visiteurs à Paris et à Montreuil.

Et si, cette année, on élargissait tous azimuts ? Nous proposons aux autogestionnaires de tout l’Hexagone – et en particulier aux groupes locaux des structures adhérentes à la Foire – de s’appuyer sur la Foire 2013 pour contribuer à faire revivre cette grande idée dans le débat public. Cela peut consister en l’organisation d’une conférence, d’une projection-débat ou de tout événement local qui mette en avant l’autogestion. Le site web www.foire-autogestion.org informera de toutes les initiatives qui voudront s’inscrire dans ce cadre.

Pour sa 2e édition, la Foire à l’autogestion des 8 et 9 juin reviendra sur les questions de la reprise en mains de la production, mais aussi sur l’auto-organisation des luttes et le rôle d’un syndicalisme autogestionnaire. Dans le même temps, elle s’efforcera de faire davantage de place aux thématiques féministes et d’habitat. Autour des grands forums de débat, nous visons davantage d’ateliers pratiques, techniques et manuels, car la Foire à l’autogestion ne doit pas être qu’un lieu de parlottes ! Davantage de culture et de détente également, avec un aspect plus festif. Et, comme l’an dernier, des stands, un espace radio, un cycle de projection vidéo, un concert, une librairie, un espace enfants…

Tout cela dépendra de l’implication des militants et des organisations autogestionnaires car, comme l’an passé, l’événement reposera exclusivement sur le bénévolat et l’autofinancement. Nous en appelons donc aux bonnes volontés. L’autogestion sera joyeuse ou ne sera pas !

Information et contact sur www.foire-autogestion.org

Meeting AL : Pouvoir travailler tou-te-s et autrement

Saint-Denis le 31 mai

Et si on sortait du discours que portent majoritairement les patrons, les « politiques » et les médias sur la question du travail ? Dans un pays riche comme le notre (riche de ce que produisent les travailleuses et les travailleurs), la question n’est pas tant celle du nombre d’emploi que celle de son partage. Partageons les richesses et non la misère. Et récupérons ce que la bourgeoisie se met de côté, en particulier dans les paradis fiscaux. Évidemment cela passe par remettre en cause le (…) [Lire la suite]

Alternative Libertaire de Mai est en kiosque !

Pleins Feux sur le Masculinisme ; Discriminations à la SNCF ; Rroms : La machine à démanteler ; Saint-Denis : Grève dans les collectivités territoriales ; CGT : Un congrès inachevé ; Représentativité syndicale ; Mariage pour tous ; Patrimoine des ministres ; Mobilisations : Combattre les crimes policiers ; Urbanisme : Contre le Grand-Paris ; (...) [Lire la suite]

samedi 2 février 2013

Sortir du colonialisme

http://www.anticolonial.net/IMG/jpg/flyer_belleviloise-3.jpgParticipez à La Semaine Anti-Coloniale, du 16 Février au 3 Mars 2013

programme complet ici et en format pdf

Venez nombreux/euses lundi 18 février à la réunion publique organisée par la commission antiracisme d'Alternative libertaire à l'Espace Louise-Michel (42 ter rue des Cascades) sur le thème «   Racisme et travail   ».





Marche des égalités

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixDRyS_bz-OvF6HUDxpUq58nsjKT-dxpixQlEJtFwTPYp2oGq0xv2_2w1UWdNfCmD4qQ_rncO4zA_Ej91XmuWXCUOwUnJQ85ShmcWJmadcjF1MOCTRTbIUnYd8cTACr1SKrTqYHtj39gSu/s320/Foto0064.jpgDimanche dernier Alternative libertaire défilait au sein du Bloc radical Anti-homophobe, Antiraciste et Antisexiste avec la FA, Act-Up, le STRASS, etc... Il s'agissait pour nous de revendiquer l'égalité totale sans illusion sur l'égalité très parcellaire que nous sert le gouvernement avec le projet de loi du mariage pour tou-te-s. Il s'agissait également d'affirmer la nécessité d'une convergence des luttes des minorités oppressées, à ce titre la CSP75, la CSP95 et la FASTI étaient également présentes dans le cortège. Si ce projet de loi marque une avancée sociétale réelle, il masque une politique toujours plus ultralibérale,  toujours plus sécuritaire, toujours plus inégalitaire, toujours plus bourgeoise.

A bas l’État et le capital, à bas toutes les oppressions, partout affirmons la convergence des luttes pour une révolution sociale et libertaire !

Plus de photo sur le blog du groupe Regard Noir de la Fa

mercredi 12 décembre 2012

Solidarité antifasciste



Samedi 15 décembre, tou-te-s uni-e-s contre la répression 


Débat-concert contre la répression en soutien aux militant-e-s antifascistes de Charenton

33, rue des vignoles - Paris 20e (M° Avron ou Buzenval)

16h00 : Débat en Assemblée générale sur la répression des mouvements sociaux et politiques avec la participation du collectif antifasciste lyonnais Les Voraces : http://voraces.rebellyon.info/

20h00 : Concert suivi d'un Sound anti-System
- Division Nada (Punk-musette - Lille) fr.myspace.com/divisionnada
- Attack on Babylon Sound System aob-sound.blogspot.com/

Buvette et restauration sur place
Entrée prix libre

Rappel des faits :
Alors qu'ils participaient à un collage autour de l'Espace Charenton qui s’apprêtaient à accueillir pour la seconde année consécutive le Bloc Identitaire pour des « d’Assises Nationales » dites de la « Nationalité, Citoyenneté et Identité » intitulées « La France en danger », dans la soirée du jeudi 8 mars, 10 militants et militantes antifascistes (de l’AFA Paris Banlieue, de l’AL, de la FA et du NPA) ont été retenu-e-s pendant 62 heures (en garde à vue puis au dépôt) avec un passage devant la section anti-terroriste de la Brigade criminelle au 36 quai des Orfèvres.
Nos camarades ont été inculpé-es de « participation à un groupe formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens ».
Face à répression étatique subie par celles et ceux qui s'opposent à la haine et aux violences racistes des groupes d’extrême droite, la solidarité avec les militant-es antifascistes inculpé-es doit être unitaire et massive.

Pour aider à couvrir les frais de justice qu’occasionne une telle répression rejoignez-nous ce samedi 15 décembre.

jeudi 29 novembre 2012

Chômage-précarité

Pour quoi on manifestera le 1er décembre

Comme chaque année, dans plusieurs régions de France, les organisations de chômeurs et précaires appellent à descendre dans la rue. Mais au fait, pour quoi manifeste-t-on déjà ?
Comme l’est le 8 mars pour les femmes ou le 1er mai pour les travailleuses et les travailleurs en général, le premier samedi de décembre est devenu le jour de visibilité des luttes des chômeurs et précaires. Et cette année, cela fait déjà dix ans que ce rendez-vous existe.
Comme la première, ce sont les organisations de chômeurs-précaires nationales (AC !, Apeis, MNCP et CGT-Chômeurs) qui appellent à défiler, mais elles seront rejointes par quantité de groupes d’action locaux, ainsi que par les syndicats de salarié-e-s et par les organisations de gauche et d’extrême gauche.
Sur quels mots d’ordre les organisations de chômeurs-précaires se sont-elles mises d’accord ?
- La revalorisation de l’indemnisation chômage et des minimas sociaux. Le chômage n’est pas « la faute » des salarié-e-s, mais du marché capitaliste, nous n’avons pas à être « punis » par des revenus de misère.
- De vraies formations, librement choisies. Et non des stages bidon pour nous occuper, que Pôle Emploi sous-traite à des boîtes de formation en carton, avec des formateurs eux-mêmes précaires.
- Une réforme de Pôle emploi pour séparer ses deux activités : indemnisation d’une part, et offre d’emploi d’autre part. Car à l’heure actuelle cela permet un système de flicage : on conditionne nos indemnités à l’acceptation de certains emplois subis. Or quand on a cotisé à l’assurance-chômage, on veut pouvoir toucher ses indemnités sans qu’elles soient conditionnées.
- L’arrêt immédiat des radiations-sanctions.
- Un emploi stable pour toutes et tous, librement choisi, grâce à une meilleure répartition du travail. Donc non à la casse des 35 heures, et pour une nouvelle baisse du temps de travail à 32 heures. Ça coûtera cher aux capitalistes ? C’est le but : ça s’appelle la redistribution des richesses.
- Une retraite décente à 60 ans pour toutes et tous.
- Une allocation exceptionnelle de fin d’année. Dite « prime de Noël », elle doit monter à 500 euros, pour toutes et tous les chômeurs.
L’État et le Medef vont nous répondre que « ça va pas être possible » ? À cause de « la crise » ? L’Apeis rappelle qu’en 2011, alors que « la pauvreté et le désespoir sont aux sommets, en 2011, 500 familles se sont, en France partagées 271 milliards d’euros et les entreprises qui composent le CAC 40 ont réalisées 87 milliards de bénéfices, dont 37 milliards reversés en dividendes aux actionnaires ».
Il est temps de dire stop à l’assistanat pour les riches !
Guillaume Davranche (AL Montreuil)
  • En Île-de-France, la manifestation partira de la place Stalingrad à Paris 19e. Alternative libertaire y donne rendez-vous à 13h45.

Pour en finir avec le chomage et la précarité…

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Réduisons le temps de travail !

Le gouvernement a choisi son camp… On ne peut que se réjouir de la guerre des gangs actuelle à l’UMP, qui pourrait conduire celle-ci à la scission. Mais derrière cet arbre qui cache la forêt, la droite, l’extrême-droite et le patronat restent très mobilisés. Après le mouvement de petits patrons dit des « pigeons » et celui des médecins spécialistes, devant lesquels le gouvernement s’est lamentablement écrasé, laissant leurs privilèges intacts, ce sont maintenant les catholiques intégristes qui se mobilisent contre l’ouverture du mariage aux homosexuel-les, conduisant Hollande à envisager de laisser les maires décider s’ils célèbreraient ou non ces mariages.
Il y a bel et bien là deux poids deux mesures : quand les ouvrier-e-s de PSA se mobilisent, Montebourg leur répond qu’il n’y a rien à faire contre la fermeture du site d’Aulnay. Quand les opposant- e-s à l’aéroport de notre-Dame des Landes luttent avec acharnement contre ce projet mégalo d’un autre age, on envoie les CRS détruire leurs maisons et saccager leurs champs au nom du respect de la loi, c’est-à-dire des profits de Vinci, la multinationale du béton. Pas de doute, le gouvernement a choisi son camp, et pour sortir de la logique austéritaire, il nous faudra compter sur nos propres forces… ce qui n’est pas rien !
À nous de construire la riposte !
Le 1er décembre, les organisations de chômeur-se-s et précaires appellent à descendre dans la rue. Prime de Noël, lutte contre les nouvelles règles d’indemnisation, contre les stages bidons, les CDD à répétition… il y a toujours plus de raisons de se mobiliser. La politique de destruction sociale menée par les capitalistes, qu’ils justifient par la crise, a fait monter le nombre d’inscrit-e-s à Pôle emploi à 4 870 800 en novembre, du jamais vu depuis le début de ces statistiques ! et la seule réponse du gouvernement ? Les « emplois d’Avenir » dont on connait le passé puisque les gouvernements socialistes ont inventé les tUC puis les CeS, autant de stages qui laissent les jeunes le plus souvent sans formation ni perspective au delà de trois ans, emplois payés au rabais et qui détruisent les protections des salarié-e-s de la Fonction Publique !
Le 1er décembre, les organisations de chômeurs-précaires nationales retrouvent dans la rue des collectifs locaux, syndicats de salarié-e-s et organisations de gauche et d’extrême gauche. C’est donc l’occasion de se retrouver, de discuter et d’organiser de nouvelles initiatives pour construire un mouvement de chômeur- se-s et précaires sur la durée, en lien avec les syndicats. Pour construire un tel mouvement, il faut débattre de revendications unifiantes, qui réunissent à la fois les chômeur-ses et les salarié-e-s et qui laissent entrevoir un projet de société alternatif au capitalisme.
Comment ?
L’UMP et le MeDeF ont bien compris où sont leurs intérêts et martèlent qu’il faut en finir avec les 35 heures. Nous leur opposons une nouvelle baisse du temps de travail à 32 heures, et bien entendu avec embauches correspondantes et sans baisses de salaire : on n’est pas là pour partager la misère. Ça coûtera cher aux capitalistes ? C’est le but : ça s’appelle la redistribution des richesses. Le droit de véto des travailleur-se-s sur les licenciements doit également être mis en débat. C’est aux travailleur- se-s de décider de l’avenir de leur entreprise, pas aux patrons et aux actionnaires, obsédés par les profits au point de détruire l’outil de travail et les savoir-faire. et quand ils veulent fermer une entreprise, à nous de montrer que la solidarité des travailleur- se-s peut la rendre viable en la réquisitionnant et en la faisant tourner nous-mêmes, comme ont essayé ou essaient de le faire les salarié-e-s de SeaFrance, Fralib ou Lejaby, faisant face à une résistance acharnée du patronat, sans aucun soutien des « socialistes  ». La réquisition complète des entreprises et leur gestion directe et démocratique par les travailleur-se-s, en lien avec la population et dans le respect de l’environnement, c’est ça le socialisme, à l’opposé du libéralisme vaguement teinté de « démocratie sociale » actuellement à l’oeuvre au gouvernement.

dimanche 18 novembre 2012

Solidarité avec nos camarades militants antifascistes arrêtés

Solidarité avec nos camarades militants antifascistes arrêtés.

Encore une fois ce dimanche nous voyions dans nos rues défiler la frange la plus extrême des catholiques réactionnaires qui marchaient cette fois contre le mariage de ce qu'ils appellent les "duos homosexuels" (sic!) et qui s'était illustrée l'année dernière par ses actions contre deux pièces de théâtres jugées "christianophobes" (re-sic!).

Nous militant-e-s antifascistes et antihomophobes étions rassemblé-e-s devant Saint-Nicolas du Chardonnet, église emblématique des intégristes catholiques de la Fraternité Pie X directement liés à l'institut Civitas, en réponse aux manifestations d'homophobie de Civitas et pour crier haut et fort que nous ne nous laisserons jamais intimider ni imposer nos choix de vie par Civitas ni aucun autre type d’émissaires d'aucune religion.

Tandis que, malgré les provocations de certains de leurs militants armés et suite à l'intervention des forces de l'ordre, nous rentrions dans le plus grand calme trois de nos camarades ont été arrêtés sur le quai du métro et immédiatement placés en garde à vue.

Rassemblons nous tou-te-s lundi 19 novembre dès 15h30 devant le dépôt du Palais de Justice de Paris pour exiger la libération de nos camarades.

Un coup contre l'un-e d'entre nous est coup contre tou-te-s.

ALERTA ANTIFASCISTA !


Act-Up, Alternative libertaire, CNT santé-social RP, Fédération anarchiste, Nouveau parti anticapitaliste

jeudi 15 novembre 2012

Pas d'AYRAULTPORT, ni ici, ni ailleurs !

Toutes et tous à Notre-Dame-des-Landes le 17 Novembre !!

Le samedi 17 Novembre 2012 à Notre-Dame-des Landes (près de Nantes) aura lieu une manifestation de réoccupation des terres contre le projet de construction d’un aéroport. Ce projet est l’exemple même de la mégalomanie de certains notables locaux comme J.M Ayrault (premier ministre et ancien maire de la ville de Nantes) et de leur collusion avec les intérêts capitalistes.
 
La construction du « troisième plus grand aéroport français » est inutile, elle ne repose sur aucun besoin des populations locales et entraînera la destruction de 2000 hectares de bocage, la disparition de centaines de terres agricoles, l’expulsion d’habitants et d’habitantes, de petits paysans et paysannes.
Ce projet se construit contre la population et dans l’intérêt des capitalistes, comme l’entreprise Vinci. Celle-ci est assurée, via un partenariat public-privé, d’une rentabilité de 11% qui sera compensée en cas de déficit par des fonds publics  ! Voilà la logique des politiciens « socialistes » : d’une main étrangler la populations à travers les politiques d’austérité et de l’autre main nourrir les vautours capitalistes !
La résistance menée par les habitantes et les habitants, les paysannes, et les paysans, depuis des années est exemplaire. L’expérience de vie autogestionnaire menée dans la ZAD (zone d’aménagement différée ou Zone à défendre) est porteuse d’une réelle dynamique de transformation sociale et écologique. Mais cette résistance a dû faire face à une féroce répression. Le gouvernement a dépensé plus d’un million d’euros en deux semaines pour envoyer sa police contre la population de la zone. Voilà la politique du gouvernement Ayrault et de ses alliés : "protégeons les capitalistes contre la population" !
La manifestation qui se déroulera à 11h à Notre Dame-des-Landes Samedi 17 Novembre est très importante. Dans de nombreuses villes en France des covoiturages, des bus partiront vers Notre-Dame-des-Landes et des manifestations locales de soutien sont organisées à certains endroits. Alternative libertaire appelle, ses militants et militantes, ses sympathisantes et sympathisants et tous celles et ceux que cette politique inique révolte à se joindre à la manifestation

Contre les cadeaux faits aux capitalistes, contre la politique antisociale de ce gouvernement, contre la destruction écologique : Manifestons le 17 Novembre

Publié le 14 novembre 2012 par Commission Écologie

Alternative libertaire de novembre est en kiosque !

http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?rubrique238

http://www.alternativelibertaire.org/IMG/cache-137x190/rubon238-137x190.jpgPOUR UN FÉMINISME RADICAL

Edito
Pleins feux
- Radicalités : Contre un féminisme complice du patriarcat
- Campagne : Pour l’égalité des salaires
- D’égal à égales : l’égalité réelle maintenant
- Débat : prostitution - sortir des malentendus
- Recherche et luttes : La géographie ça sert aussi à faire la guerre sociale
Dico Antipatriarcat - Qu’est-ce que le féminisme ?
Luttes
- Traité européen : L’unité, un combat en soi
- Toulouse : Le droit au logement criminalisé
- Immigration : Vous avez dit changement ?
- Saint Bernard : un héritage qui divise
- Mayotte : Le colonialisme français tue toujours
- Universités : Des syndicalistes traqués
- Islamophobie : Pour une critique radicale des religions
Écologie
- Fonte de l’arctique : L’or noir, catastrophe de l’or blanc
- Biodiversité : Les dégâts de la pêche industrielle
- Surpêche : Des coopératives, pas des quotas
- Nantes capitale verte européenne : L’imposture écologique
- Notre dame des Landes : Coup de force policier
- Espagne : Tierra y Libertad !
Chroniques du travail aliéné : « ça ne pourrait pas être pire »
International
- Syrie : Des conseils populaires élus
- Or noir : Nigeria - la Total
- Québec : Il faut savoir continuer une grève
Histoire
- Il y a 110 ans : L’irruption de la classe ouvrière argentine
Culture
- Jeu : Luttes à l’ombre
- Références : Anticolonialisme pratique aux éditions Les Petits matins
- Histoire : La révolution française d’Eric Hazan, éd La Fabrique
- États-Unis : Wobblies et hobos de Joyce Kornbluh, éd. L’Insomniaque
- Politique : L’Usage de l’Utopie - Les sentiers de l’utopie film-livre de Isabelle Frémeaux et John Jordan
A contre courant
- Beaucoup de bruit autour de (presque) rien
Vie d’AL